Un nouveau partenariat entre Kinshasa et Washington est lancé en ce mois de janvier pour encadrer l’extraction artisanale légale et responsable du cobalt et cuivre provenant de la RDC.A travers l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), en collaboration avec la filiale de la GECAMINES-Entreprise générale du cobalt (EGC), ce projet sera exécuté au Lualaba.
Professionnaliser la chaîne d’approvisionnement en cuivre-cobalt artisanal en RDC en général et au Lualaba en particulier. C’est le nouveau projet mis en place par Washington et Kinshasa. Cet accord prévoit un financement à hauteur de 2 millions de dollars.
À kolwezi, cette annonce suscite une clameur d’indignation dans les chefs des exploitants artisanaux. Sammy mulaji président de la coopérative des exploitants miniers artisanaux du katanga ne cache pas sa colère envers le pays bienfaiteur.
« Rien que la découverture, c’est plus de 2 millions, 3 millions voire 5 millions de dollars. Si les Etats-Unis peuvent déjà faire beaucoup de bruits avec les 2 millions, alors là je regrette parce que c’est se moqué de nous. Moi je n’ai pas confiance aux occidentaux qui prétendent nous aider mais c’est de la mascarade«
Théo MAFO, un autre exploitant artisanal de la ville de KOLWEZI. Lui, de son côté salue l’acte posé par les Etats-Unis. Mais il s’interroge sur la partie cachée de l’iceberg. « Comme c’est un don, on ne peut pas le refuser. Nous ne pouvons que louer celà. Mais la question que nous pouvons nous poser, est-ce que le Congo manque ces 2 millions de dollars pour financer une structure salutaire comme EGC ? » s’interroge-t-il
Le Cobalt, un minérais stratégique dont sa demande sur le marché mondial s’accroit à une vitesse de croisière. Le monopole de ce produit extrait du sous-sol riche de la province du Lualaba est detenu par la chine. Le retour de Washington à la recherche de cette matière minérale suscite de l’espoir et de l’inquiétude.
« Espérons que l’Entreprise Générale du Cobalt ne sera pas de triste mémoire. Est-ce que c’est gratuit quand les Américains commencent à s’interesser au Cobalt, un minérais stratégique. Ce qu’il faut craindre, il ne faut pas que ce soit un don pour nous maintenir dans l’état d’indépendance, revenir sur ce qu’on avait connu du temps des Belges » ajoute Théo MAFO.
Le communique de presse de l’ambassade des nations-unis renseigne que ce projet consiste à faire de l’exploitation artisanale du cuivre et du cobalt une véritable profession dont les produits issus de ce travail répondent aux normes du marché international.
